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En effet, ballottée entre la France et l'Allemagne au gré des conflits qui émaillent le XIXème et le XXème siècle, cette région développe, tout au long de son existence, un ensemble de particularités la différenciant nettement du reste du système ferroviaire de notre pays.
Dès les origines du rail, des tentatives pour promouvoir des lignes indépendantes des grandes radiales prônées par la monarchie de juillet puis par le pouvoir napoléonien sont contrecarrées par les volontés centralisatrices des dirigeants parisiens. Nicolas Koechlin, le constructeur des premières liaisons alsaciennes, y laisse une grande partie de sa fortune personnelle avant de mourir ruiné.
Ensuite l'héritage laissé par les Allemands, entre 1871 et 1918, marque d'une empreinte indélébile la physionomie des installations et du matériel. Pour faire face à l'augmentation considérable du trafic, la majorité des gares est reprise et cette période donne naissance à des bâtiments souvent grandioses, témoins de l'âge d'or du rail.
Plus près de nous, après les épreuves des deux conflits mondiaux, les électrifications, entreprises en majorité dans les années cinquante, modifient une nouvelle fois l'image des lignes de chemins de fer des trois départements ; dans le même temps, les secondaires disparaissent victimes des transports routiers.
Dans les pages de cet ouvrage collectif, fruit d'un long travail de recherche, les auteurs ont ainsi voulu montrer les divers aspects de l'histoire du rail de la région. Ce vaste kaléidoscope donnera, à l'amateur de chemins de fer, une solide documentation sur la longue saga du réseau Alsace-Lorraine.
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