Une G5 , en tête d'un train de marchandises, près de Mommenheim en 1912
 G5 a Mommenheim

Les nombreuses lignes nouvelles mises en service sur l'ensemble des réseaux prussien et EL, à la fin du siècle dernier, sont prévues pour la circulation d'une génération de matériel admettant 15 tonnes par essieu. Le moment est donc venu de penser au remplacement des excellentes G3 et G4 par un engin à la fois plus puissant et plus rapide. En 1892, Vulkan à Stettin propose une 130 ayant, en raison de la standardisation, l'aspect d'une très grande G4 avec un bissel avant. Au cours des années de production, il évoluera sensiblement ; les différences d'aspect les plus importantes proviennent du tablier droit, de la cabine à la traverse avant pour les engins à tiroirs et distribution interne, tablier en plusieurs marches d'escalier pour ceux à tiroirs et distribution externe Heusinger. L'EL se constitue un parc extrêmement important de G5 dans lequel toutes les versions sont présentes. Grâce à l'unification des éléments constitutifs de la machine, le client peut en effet commander ses locomotives à la carte : moteur à simple expansion deux cylindres pour lignes accidentées et arrêts fréquents, moteur compound à deux cylindres pour grands parcours en pallier, distribution interne ou externe, essieu creux Adams pour le bissel ou même bogie-bissel Krauss-Helmholtz pour les lignes très sinueuses. Il en est de même pour les tenders unifiés proposant des capacités variables. Sur les quelques 2000 exemplaires issus d'une dizaine de constructeurs allemands, les Graffenstaden sont facilement identifiables à la calotte du dôme bombée, celle des autres firmes étant plates.