L'A9 426 Kraich, construite par Esslingen, au dépôt de Wissembourg, fait partie du parc originel de l'EL.
A9 426 a Wissembourg

En vertu du droit populaire (Völkerrecht) alors en vigueur, précisant que le matériel d'exploitation appartenant à une compagnie privée - l'Est en l'occurence - n'est pas considéré comme faisant partie du bien national et ne peut de ce fait entrer dans le butin du vainqueur, les conventions d'armistice stipulent la restitution à la France de l'intégralité du matériel roulant. Pour les nouveaux exploitants allemands, la première priorité est donc de pouvoir au remplacement des locomotives de la Compagnie de l'Est, en vue d'assurer la constitution rapide d'un parc de traction permettant une reprise normale du trafic. Dans ces circonstances, un effectif de locomotives totalement hétéroclite se constitue ainsi en un temps record. Dans l'urgence et même la précipitation, il s'agit le plus souvent d'engins achetés prioritairement à leur sortie d'usine, neufs donc dans la majorité des cas. La prospection dépasse d'ailleurs les frontières de l'Allemagne et les responsables acquièrent des lots aussi bien en Autriche, en Belgique et en Angleterre. La livraison de cet ensemble, constitué de petites séries disparates, s'échelonne entre 1871 et 1876.